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Revue technique de la Rolex Submariner 50th anniversary Flat Four MK1 - 16610LV
5 min de lecture
Commercialisée sur une période de seulement sept ans (2003-2010), la référence 16610LV également surnommée "Kermit" par les aficionados de la marque à la couronne est une valeur montante dans la collection.
Cet article a pour but de se concentrer sur la toute première version de la référence 16610LV sortie à l’occasion des 50 ans de la Rolex Submariner, et commercialisée seulement deux ans.
Si vous souhaitez en savoir plus sur la référence 16610LV, vous pouvez consulter notre article complet faisant la retrospective de l'intégralité des versions
Il s'agit alors de la version la plus recherchée par les collectionneurs appelée "Mark 1" "MK1" ou "Flat Four" faisant référence à son insert présent sur les séries Y (2003) et F (fin 2003 - 2004), ainsi qu'au cadran première génération. Ce modèle possède des spécificités que nous allons développer dans cet article.
La dénomination "Fat Four" ou "Flat Four" vient du méplat sur le haut du chiffre 4. En d'autres termes, la typographie du 4 est beaucoup plus épatée que dans les versions ultérieures.
La typographie de cet insert a ainsi évolué à partir des séries fin 2004 en devenant pointu (pointed 4 dans le vocabulaire de la collection). Il existe donc des séries F avec cadran MK1 et insert pointed (généralement après les numéros de séries débutant par F8XXXXX), la valeur de cette référence étant faite en grande partie par l’insert, elle est alors minorée.
Il existe deux typographies d'inserts concernant la flat 4. La première "B1" avec sérif, la deuxième sans.
Dévoilée lors de l'édition Baselworld 2003 avec les cornes percées, la 16610 LV sortira finalement avec les cornes pleines. Manufacturé avec de l'acier 904L, le boîtier garantit une étanchéité à 300 Mètres.
A noter : les cornes de la référence 16610 ne sont plus percées depuis 2003.
Photo officielle communiquée par Rolex lors de l’annonce de Bâle en 2003 avec les cornes percées |
Inscription 16610 T présente à l'entre-cornes. La lettre « T » faisant référence à un boîtier avec trous borgnes. |
Le numéro de série de la montre se trouve à l’entre-corne à 6H. La toute première série de fin 2003 porte le numéro de série débutant par la lettre Y
La version MK1 est également produite sur l’année 2004, et la première lettre du numéro de série débute par la lettre F
Les indexes du cadran de la 16610LV sont de taille supérieure à ceux de la référence 16610LN, Rolex parle alors pour la première fois de « Maxi Dial » sur un cadran avec indexes cerclés. Les aiguilles sont également plus larges que les aiguilles de la 16610LN (LN = Lunette Noire).
Le cadran MK1 possède plusieurs spécificités de typographie :
Le O de Rolex est un ovale aplati, la lettre « R » du mot « Oyster » est alignée sous le « R » de Rolex |
L’inscription « Swiss Made » dépasse des indexes de la 28ème et 32ème minute |
Référence 93250 avec maillons dits « blindés », le bracelet est commun avec la 16610LN, il est à l'origine composé de 13 maillons.
Le seul moyen de vérifier si le bracelet correspond bien à l’année de production de la montre est sa boucle déployante possédant un date code :
NB : Chaque changement de production étant accompagné de périodes de "transition", il est tout à fait possible d'avoir un bracelet manufacturé fin 2003 avec code AD, sur une série F.
Partagé avec la Yacht-Master, Sea-Dweller et commun aux Submariner Date, le calibre automatique 3135 est utilisé par la maison Genevoise depuis 1988. Calibre manufacture, il offre 28 800 alternances par heures (4Hz) et possède une réserve de marche de 48H ayant fait ses preuves en termes de fiabilité et précision.
Illustration du calibre 3135 |
Illustration du fond de boîte, commun aux 16610 |
L’écrin de la référence MK1 possède la référence 64.00.02 correspondant à la période 2003-2004. Il est notamment partagé avec les GMT Master II 16710 et les Submariner 16610LN.
La Submariner 16610LV sur son écrin d'origine |
La référence 64.00.02 correspond à la période de 2003-2004 |
Le certificat ne possède pas de référence stipulant "LV", et ne comporte que la mention "16610V" (pour le marché U.S) en opposition à une 16610LN (Lunette Noire). "16610V" étant alors la deuxième façon pour Rolex d'identifier les modèles de submariner à lunette verte. Certains exemplaires des premières séries n'ayant pas été vendues sur le marché U.S n'ont alors aucune indication sur le certificat confirmant que la montre est bien une LV.
NB : Les papiers ne sont pas toujours "punchés" avec le numéro de série.
Le seul moyen d'identifier formellement que la montre est bien une LV depuis sa sortie de la manufacture est le tag avec code barre qui l'accompagne. Il stipule 16610LV ainsi que son numéro de série.
En cas de doutes, une révision chez Rolex pourra confirmer que le modèle est bien une LV et non une LN.
NB : Le modèle n'ayant pas eu le succès escompté à sa sortie, certains modèles pouvaient rester jusqu'à plusieurs mois en vitrine.
Il est ainsi possible de trouver des séries Y avec son certificat daté manuellement en 2004 (lors du jour de la vente), tout comme des séries F vendues en 2005.
Avec une période de production très courte de seulement deux ans, cette Submariner "Fat Four" possède un potentiel très prometteur en collection ; sa valeur ayant augmenté de près de 200% sur les cinq dernières années. Nous pouvons noter que les derniers résultats de ventes aux enchères de Genève ne font que conforter une appréciation soutenue; bien loin des tarifs officiels lors de sa sortie (3950€ en 2003 et 4140€ en 2004).