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A la découverte de la Patek Philippe Cubitus
5 min de lecture
La frénésie des montres de sport en acier arrivée à son paroxysme en 2022 aura été difficile à maitriser pour des manufactures dont le cœur de métier est concentré sur les montres en métal précieux et à complications.
En quelque sorte, des maisons comme Patek Philippe, ou encore Audemars Piguet ou même Vacheron Constantin se sont retrouvées sur des terrains qui n’étaient pas totalement naturels. Il n’était pas rare ces dernières années de voir des clients rentrer chez Patek Philippe pour ne demander que des Nautilus ou des Aquanaut, alors même que ce sont précisément ces modèles qu’on ne peut tout simplement pas trouver en boutique !
En 2019, Thierry Stern a déclaré dans une interview vouloir limiter la production totale de montres en acier entre 25 et 30%, afin probablement de protéger son héritage horloger et son positionnement. On notera que la maison Genevoise a retiré de son catalogue la Nautilus ref. 5711 en acier moins de deux ans plus tard. Cela n’aura eu qu’un effet limité sur la spéculation entourant cette montre, dont la cote est restée autour de 100 000€ (contre un prix catalogue officiel avoisinant les 30 000€ avant son retrait du catalogue.)
Le retrait de la Nautilus 5711 en acier a été fait simultanément avec l’introduction de la Nautilus référence 5811 désormais en or blanc. Avec un dessin très proche de la référence précédente, nous pouvons noter un diamètre élargi passant de 40 à 41mm. Le cadran se pare d’un bleu plus vif et le guichet date possède désormais un cerclage en or blanc.
Illustration de la Nautilus 5811 en or gris |
Illustration du calibre manufacture 26-330 S C |
D’un point de vue technique, la Nautilus 5811 offre une étanchéité à 30M et se pare du nouveau calibre 26-330 S C possédant la nouvelle fonction stop-seconde.
A l’heure où nous écrivons cet article, le prix catalogue pour cette version en or blanc est près de deux fois supérieur à celui de la 5711, plus ou moins justifié par le boitier et bracelet en or blanc avec un prix de 71 700€. Schématiquement, si la cote du second marché de la 5711 se trouve aux alentours de 3x son (dernier) prix catalogue, la cote de la 5811 est approximativement un multiple de 2x. Même s’il est vain de sur-analyser les différentes stratégies mises en place ces dernières années, on peut noter l’introduction d’alliages précieux dans les gammes sportives de Patek (or blanc, or rose, platine) et de complications.
La gamme Aquanaut n’aura pas été en reste ces dernières années avec des évolutions sensibles dans le même sens que la Nautilus, à savoir une direction vers les métaux précieux et les montres à complications. Patek Philippe avait déjà ouvert le bal en 2017 avec le lancement de l’Aquanaut 5168G, déclinée avec un fond khaki ou bleu, et un boitier en or gris de 42,2 mm, soit un agrandissement certain par rapport aux modèles originels tels que la 5060A (35,6 mm), la 5065 (38,8 mm) lancée en 1998 ou même la plus contemporaine 5167 lancée en 2007 (40,8 mm) et toujours en production, déclinée en acier ou bien en or rose. Un article dédié à toutes les évolutions de l'Aquanaut est par ailleurs disponible pour plus de détails sur les différentes déclinaisons historiques de l’ Aquanaut.
2017 aura vu également le lancement de l’Aquanaut 5650G, une Aquanaut de 40,8 mm en or gris faisant partie du programme Advanced Research de Patek Philippe. 2018 sera l’année du lancement de 5968, la première version de l’Aquanaut Chronographe, dans un boitier de 42,2 mm et une déclinaison en acier ainsi qu’en or gris. Les tous derniers modèles emblématiques de cette évolution de la gamme Aquanaut sont la Luce (supposément pour « dames » avec un boitier de 39,9 mm de diamètre et une épaisseur de 10,9 mm !) et l’une de nos Aquanaut modernes favorites, l’Aquanaut Travel Time en or gris sous la référence 5164G (NB : simultanément avec l’arrêt de la 5164A, soit le même modèle en acier).
Dévoilée à Munich le 17 Octobre 2024, cette nouvelle collection met fin à plus de 25 ans sans nouveau design au sein de la manufacture Genevoise.
Bien que des photos ont « fuité » quelques jours avant la date officielle, la nouvelle collection Cubitus a pris tous les collectionneurs de court, certains pensaient même lors des « fuites » à un canular ! Décriée, surprenante, trop large avec un boitier de 45mm, trop inspirée de la concurrence… nous aurons eu tous les retours imaginables laissant penser au choc qu’a été l’introduction de la Royal Oak en 1972…
La collection est aujourd’hui limitée à trois modèles, deux affichant l’heure et la date, et un troisième avec une grande date et phase de lune. Pour les deux premières :
- Référence 5821/1A acier cadran vert
- Référence 5821/1AR or rose et acier cadran bleu
Introduit en 2019, le calibre 26-330 S C présent dans la collection est partagé avec la Nautilus 5811 dont la décoration de la masse oscillante en or 24K diffère.
Pour les montres à complications : Référence 5822P en platine cadran bleu
Nous ne pouvons pas nous empêcher de penser au célèbre cadran de la Nautilus 5712, a la différence que la réserve de marche a disparu au profit de l’introduction d’une complication grande date qui n’est pas sans rappeler des modèles chez Breguet ou Vacheron Constantin d’ailleurs.
Animée par le légendaire calibre 240 né en 1977 dans la collection Ellipse, ce mouvement manufacture a toujours attiré les faveurs de collectionneurs pour son extrême finesse en dépit de nombreuses complications. Il porte ici la référence 240 P S CI J LU et a fait l’objet de pas moins de six dépôts de brevets notamment pour l’affichage de la grande date qui se fait en dix-huit millisecondes. C’est le genre de prouesse horlogère qui échappe aux décrieurs du modèle.
Illustration du calibre manufacture 240 P S CI J LU (©Patek Philippe) |
Une chose est certaine avec la prise en main d’une 5822P : Il s’agit bien d’une Patek Philippe à complications, et la finition est résolument au rendez-vous.
Le modèle se pare d’un bracelet en tissu composite (le même que celui de la 5980G), plus moderne et surtout moins coûteux qu’un bracelet en platine qui alourdirait considérablement le poids de la montre, déjà particulièrement lourde !
Comble du chic et comme la manufacture le réserve à ses modèles en platine, un diamant est logé dans le boîtier à 6H. Nous pouvons remarquer que Patek transgresse une tradition avec la collection Cubitus en introduisant pour la première fois un diamant taillé baguette.
Nous ne pouvons pas nous empêcher de penser à la dernière version de la Nautilus 5711 en acier ref. 5711/1A-014 réalisée en 2021 avec un cadran vert olive en quantité très limitée. Nous pouvons donc penser que cette couleur de cadran est pour le moment réservée aux exemplaires réalisés en acier.
C’est à ce jour la référence la plus « accessible » avec un prix catalogue de 40 900€ et visant une clientèle plus jeune en dépit d’un prix bien plus élevé que la Nautilus 5711 avoisinant les 30 000€.
Illustration de la Nautilus acier cadran vert ref. 5711/1A-014 (©Patek Philippe) |
Illustration de la Cubitus acier cadran vert ref. 5821A (©Patek Philippe) |
Considéré comme désuet depuis la fin des années 90, nous constatons le retour en force des montres arborant un alliage en or et acier dans les catalogues des manufactures.
Il est particulièrement difficile de ne pas voir dans la 5821AR l’héritage de 3700/11 née en 1976 et associant l’or et acier à la perfection.
Illustration de la Nautilus référence 3700AJ |
Illustration de la Cubitus or et acier cadran bleu ref. 5821/1AR (©Patek Philippe) |
Que dire de cette nouvelle collection Cubitus ? Il serait particulièrement facile d’aller avec le flot et de s’interroger sur la valeur ajoutée qu’apporte la Cubitus dans une gamme et collection particulièrement établie de Patek Philippe. Nous sommes obligés de rappeler que le lancement de la Royal Oak en 1972 a laissé les amateurs horlogers particulièrement perplexes, et que celui de la Nautilus en 1976 aura été tout aussi révolutionnaire.
Une chose est sûre : Patek Philippe aura avec le lancement de la Cubitus créé le buzz et déchainé les passions, pas toutes laudatives d’ailleurs. On notera dans les commentaires qui ont été répétés une analogie trop forte avec la Nautilus, et donc un manque d’innovation, que cela soit en ce qui concerne le cadran ou le bracelet, et une taille (des proportions) particulièrement à contre-courant des tendances du moment, même si c’est cohérent avec l’évolution des Aquanaut et Nautilus ces deux dernières années.
Pour notre part, nous nous devons d’insister sur des qualités de finition assez irréprochables (et on n’en attendait pas moins) et prenons le parti de laisser sa chance au nouvel entrant. Thierry Stern aura vertement tancé les détracteurs, arguant qu’il s’agissait de ceux mêmes qui n’auront jamais de Patek Philippe. Pour faire partie de ceux qui connaissent, possèdent et comparent les modèles de la marque, nous nous contenterons d’une attitude attentiste.