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Rolex Cosmograph Daytona 6265 Big Red - Fiche Technique
4 min de lecture
Initiée en 1971, la référence 6265 sera produite jusqu’en 1987, tout comme la référence 6263. Les deux versions seront déclinées en acier, en or 14 ct et 18 ct. La différence entre ces deux modèles réside principalement dans la lunette, acier poli pour la 6265, acier/bakélite pour la 6263. Ces deux références font partie de celles qui ont la plus grande longévité au sein de la famille Daytona.
C’est à partir de ces deux références que Rolex équipera tous ses chronographes de poussoirs vissés, sans exception. Le poussoir vissé a été développé sur le modèle 6240 de la marque et, après avoir fait ses preuves de 1965 à 1969, Rolex en produira trois versions différentes, chacune développant une capacité d’étanchéité supérieure.
Nous nous attachons dans cette article à comprendre les caractèristiques premières de la 6265, point par point :
Dans un souci de chronologie, nous appellerons ces trois poussoirs « Première Génération », « Seconde Génération » et « Troisième Génération. Je préfère leur attribuer ces « références » afin d’éviter les confusions que peuvent générer les différents sites. Il faut savoir par exemple que la Première Génération, que l’on peut davantage considérer comme un prototype de la marque, peut être appelée « Millerighe » (nom donné par les collectionneurs italiens), « MK0 » ou encore « MK1 ». Ce qui est important à mon sens est de savoir dans quel ordre ces poussoirs ont été produits et quelles sont les différences.
Les différences
Le Cosmograph 6265 est équipé d’une lunette tachymétrique graduée de 50 à 200 unités. Quatre différentes productions de lunettes sont connues à ce jour, elles ont été rangées par les collectionneurs dans un ordre chronologique établi de la façon suivante :
La lunette N°4 est considérée comme lunette dite de « service », à savoir une lunette de remplacement posée par Rolex lors d’une révision lorsque la lunette de la montre était jugée trop usée. Il s’agit de la lunette la plus facile à différencier des trois autres, les « 7 » sur la lunette de service ne comprenant que deux barres (absence de la petite barre descendante à gauche). Pour les différences entre les trois autres, basons-nous sur :
Lunette n°1 : point marqué en base du « 190 »
Lunette n°2 : point marqué au niveau du premier tiers du « 1 » du « 190 » et barre verticale du « P » de « PER » centre entre le « H » et le « U » de « HOUR »
Lunette n°3 : point marqué au niveau du premier tiers du « 1 » du « 190 » et barre verticale du « P » de « PER » alignée sur la barre verticale du « R » de « HOUR ».
Ceci dit, les périodes de production des lunettes n°2 et n°3 n’ont jamais été établies précisément et aucune information officielle n’est jamais venue confirmer quoi que ce soit sur ce sujet. Disons que nous pourrions postuler que la lunette n°1 a été produite jusque fin 70 et que les deux autres jusqu’à la fin de production de cette référence.
Comme chaque grande montre de collection, la Rolex Daytona 6265 s’est vue attribuer différents cadrans durant ses 16 années de production, des différences observables dans les couleurs et dans les différents marquages et indications.
Parmi les principaux cadrans ayant équipé cette montre, nous trouvons :
- Le sigma T SWISS T
- Le T SWISS T sans marquage Daytona
- Le T SWISS T « Big Red » (Marquage DAYTONA arrondi au-dessus du compteur du bas)
- Le T SWISS T « Floating Big Red » (Marquage DAYTONA arrondi au-dessus du compteur du bas et plus éloigné vers le haut que les productions habituelles)
- Le sigma T SWISS T « COSMOGRAPH » (Marquage COSMOGRAPH arrondi au-dessus du compteur du bas – uniquement sur les modèles or)
- Le « Paul Newman » cadran noir compteurs blancs
- Le « Paul Newman » cadran blanc compteurs noirs, aussi appelé « Panda »
- Les cadrans de service (cadrans de remplacement tritium Small Red ou cadrans de service Luminova)
- T SWISS T : Indication pour un cadran de manufacture suisse dont les luminophores (aiguilles et indexes) sont à base de tritium (produit radioactif destiné à améliorer la qualité et la durée de la base luminescente utilisée pour la vision dans le noir).
- COSMOGRAPH : Nom utilisé par Rolex à partir de 1953 sur les modèles phase de lune puis par la suite sur leurs montres chronographes. Ce nom ne restera finalement que sur leur collection DAYTONA.
- DAYTONA : A partir de 1963, Rolex devient sponsor officiel de la course automobile de Daytona aux Etats-Unis. Deux années plus tard, Rolex apposera DAYTONA sur les cadrans de ses modèles Cosmograph.
- SIGMA : SIGMA peut être considéré comme un label de qualité. Il s’agit de la qualité de l’or utilisé sur les cadrans fabriqués par les manufactures horlogères dans les années 70. De grandes marques comme Rolex, Audemars Piguet, Patek Philippe utilisaient ce label. Si Rolex a relativement rapidement cessé d’utiliser ce label, d’autres marques l’ont longtemps utilisé.
- PAUL NEWMAN : Référence à l’acteur qui a longtemps porté ce modèle équipé d’un cadran hors série. Tous les modèles équipés de ces cadrans ont été baptisés « Paul Neman »
- PANDA : De nombreux collectionneurs utilisent l’appellation PANDA pour els cadrans blancs équipés de compteurs noirs.
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Il existe d’autres cadrans plus rares encore mais ceci nécessiterait un article plus détaillé, restons sur les grosses productions de la maison Rolex (si l’on peut parler de grosse production pour des modèles devenus aussi rares aujourd’hui).
Afin de différencier les modèles ou les particularités de chaque modèle, de nombreuses appellations on vu le jour au fil du temps. Le cadran « Big red » correspond à une production de cadrans dont le mot Daytona est placé juste au-dessus du compteur du bas et imprimé en rouge. Le cadran aurait pu s’appeler RED tout simplement mais BIG a été rajouté à la suite d’une production de cadrans de services afin de le différencier de ces derniers. La différence entre les deux cadrans réside dans la taille de la police du mot DAYTONA (voir illustration).
Après tous ces détails techniques, prenons maintenant le temps d’apprécier l’esthétique de ce cadran. Il a été produit en deux versions différentes, fond clair/compteurs noirs et fond noir/compteurs clairs. J’utilise « fond clair » volontairement car avec le temps, ces fonds clairs ont pris différentes teintes, allant du blanc au légèrement argenté en passant par des teintes beiges.
Le cadran est d’une lisibilité incroyable malgré un diamètre relativement petit (28mm de lecture sur une montre de 37mm) si l’on considère la majorité des chronographes modernes. L’équilibre entre la taille des compteurs, la finesse des indexes et les marquages est à mon sens l’un des plus aboutis si l’on considère les chronographes sportifs de l’époque.
Même si ceci est très personnel, la lunette acier de cette référence en fait à mon sens le meilleur compromis entre les premiers chronographes de la marque et ce qui deviendra et restera la DAYTONA Rolex que l’on connaît aujourd’hui.
Même si ceci est très personnel, la lunette acier de cette référence en fait à mon sens le meilleur compromis entre les premiers chronographes de la marque et ce qui deviendra et restera la DAYTONA Rolex que l’on connaît aujourd’hui.
Si l’on considère la différence de « cote » entre les modèles Daytona 6265 et la 6263 dont la différence se situe sur la lunette (Acier vs. Bakélite), on pourrait penser que la 6265 est moins appréciée… Ceci n’est qu’une idée et la cote de la 6263 correspond aujourd’hui à un effet de mode, une demande du moment. Loin de moi de minimiser le modèle bakélite, très apprécié des collectionneurs, mes penchants reposent habituellement sur deux facteurs. Le premier, bien évidemment, est le coup de cœur. Est-ce que je vais apprécier de regarder ma montre, chaque fois que je la porte, est-ce que je vais m’en lasser. Ceci a obtenu réponse au fil des années et je connais aujourd’hui chaque modèle de Rolex que j’aime et que j’aimerai toujours porter.
L’autre facteur, très important pour moi, est est-ce que je peux porter cette montre au quotidien et va-t-elle durer dans le temps ? Même si pour moi une lunette bakélite rend un Daytona magnifique, surtout lorsque les marquages blancs sont bien épais (premières productions), il n’en reste pas moins que ce matériau est très fragile et peu résistant aux chocs et aux hautes températures. Certains de dire que cela rend la montre encore plus rare. Certes, mais je préférerais tout de même une lunette acier seconde génération à une lunette bakélite dernière génération (voire de service) qui toutes deux offrent une lisibilité difficile. Je ne vais pas peser le pour et le contre entre ces deux modèles aussi incroyables l’un que l’autre mais le facteur pérennité est un facteur très important. Rien n’est éternel et d’un point de vue placement ou investissement, j’aurais tendance à porter mon choix vers ce qui va perdurer.
Pour ce qui est du cadran, le BIG RED offre des options de couleurs très intéressantes. De bonne manufacture et bien amélioré par rapport aux cadrans précédents, nous ne trouverons pas de versions « tropicales », ou de très rares compteurs noirs ayant viré au marron très foncé. En revanche, nous trouvons des noirs offrant des teintes de gris très diversifiées, allant du gris clair au gris anthracite en passant par des gris légèrement bleuté. Pour ce qui est du blanc, on peut observer différentes teintes « crème » sur le fond du cadran ou sur les compteurs (oxydation du vernis).
Encore un point de vue personnel mais non moins important, je privilégie dans le choix d’une montre 1° son efficacité (créée à la base pour cela, une montre doit donner l’heure…) et 2° sa résistance.
1. Le mouvement doit être dans un état de fonctionnement parfait et avoir subi une révision « complète », le passage au chronocomparateur doit afficher des chiffres pratiquement équivalents au jour de sa sortie d’atelier. Ceci est complètement possible si l’on considère la fiabilité de ce merveilleux mouvement mais encore faut-il qu’il ait parfaitement été entretenu et que chaque pièce soit d’origine (pas de pièce générique).
2. La montre doit être résistante. Chaque pièce d’usure (poussoirs, remontoir, bracelet et plexi) doit remplir sa fonction initiale. Un bracelet ancien qui est à deux doigts de lâcher ou des poussoirs qui ne sont plus du tout étanches de par leur usure représente un danger pour la montre. Un peu de condensation dans un garde-temps non-étanche et on peut perdre la pièce la plus chère de la montre, à savoir le cadran et le mouvement par exemple.
Le mouvement est une base de Valjoux 72 amélioré par Rolex. Mouvement mécanique à remontage manuel avec indication 60sec/12h/30mn et aiguille secondes centrale. Le balancier est cadencé à 21.600 alternances/heure au lieu de 18.000 (mouvement original), ce qui rend le mouvement plus précis. Une quinzaine de pièces ont été remplacées par la manufacture pour assurer une meilleure robustesse. Le mouvement Valjoux est un mouvement très solide et très fiable qui assurera encore de nombreuses années de bon fonctionnement s’il est bien entretenu, avoir un bon horloger est un facteur vital…
Confort et lisibilité parfaits pour cette sportive de collection. La montre ne provoque pas la moindre gêne, elle est légère et parfaitement proportionnée. Le contraste entre les compteurs et la couleur de fond permet une lisibilité aisée de l’heure et des indications des compteurs. La lunette offre elle aussi une bonne lecture de par l’épaisseur des chiffres noirs (à noter : les chiffres plus fins de la lunette de service sont plus difficile à lire). La taille des poussoirs et de la couronne montre que Rolex privilégie toujours la facilité d’utilisation de leurs montres sportives. La prise entre les doigts des poussoirs est très facile et l’utilisation du chronographe est très aisée.
Le seul défaut pourrait résider dans le fait que lorsqu’on la regarde pour lire l’heure, on a souvent à tendance à s’éterniser sur son esthétisme et en oublier sa fonction première, à moins que Rolex ne l’ait juste créée pour que l’on en admire la beauté !
Si l’on considère la courbe de valeur de ce modèle depuis les trente dernières années, on peut penser que son avenir est tout tracé. Boudée à sa création comme toutes ses consœurs, elle est devenue une montre mythique pour les collectionneurs dès le début des années 90, à savoir peu après la sortie de la Daytona 16520 à mouvement automatique… Si l’on découpe cette évolution par tranches de cinq ans (pour ceux qui étaient là dès le début de cette évolution), on constatera que les prix n’ont jamais stagné ni encore moins baissé. Au contraire, cette référence est à la tête de l’évolution de la cote des vintage de la marque. Si l’on considère le fait qu’il en existe de moins en moins en état parfait, on peut très facilement postuler qu’elle restera encore très longtemps réservée à des collectionneurs de plus en plus exigeants et à même d’investir de façon conséquente pour les avoir dans leur collection. Pour être concret, disons que sa valeur a évolué entre 1995 et aujourd’hui de 11 000 € à 95 000 € pour les modèles en état « concours »… Nul doute que la barre des 100K pour une montre en état concours, avec sa boite et ses papiers, sera bientôt atteinte.
Si vous souhaitez réellement posséder une valeur sûre dans votre collection, et bien évidemment si vous pouvez vous le permettre, il est encore temps de vous pencher sérieusement sur cette référence, en prenant particulièrement en compte les facteurs évoqués dans cet article.
Je reste à votre disposition pour répondre à toutes vos questions.