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La frénésie des Nautilus : pourquoi les prix s'envolent
6 min de lecture
Même pour ceux qui s’intéressent de très loin à l’horlogerie d’exception, le nom de Patek Philippe et celui de la Nautilus évoquent désormais quelque chose. C’est notamment le cas aujourd’hui avec la frénésie que l’on peut constater, que cela soit dans la presse, ou tout simplement le bouche à oreille qui relate de prix astronomiques sur le second marché. Chacun ira de son commentaire, comme quoi rien ne peut justifier de tels niveaux de prix, comme quoi cela devient indécent… C’est un vrai « buzz » en tout cas.
Il est évidemment difficile aujourd’hui de ne pas commenter sur ce qui n’est plus un épiphénomène, mais une véritable tendance qui a l’air de bien vouloir s’installer : Les Patek Philippe Nautilus ont atteint des niveaux de prix stratosphériques et sont devenues de véritables produits d’investissement.
Revenons tout d’abord à la genèse de la Nautilus : Le modèle fut une véritable révolution pour Patek pour commencer, et le monde de l’horlogerie en général à considérer qu’il s’agissait de la première Patek Philippe tout en acier intégrant un bracelet métallique articulé révolutionnaire.. Avant l’introduction de la Nautilus, Patek Philippe ne travaillait que les matériaux nobles ! Dessinée par Gérald Genta en 1976, la légende veut que le nom de la Nautilus ait été choisi en référence (notamment) à la passion nautique des Stern, les propriétaires de la marque. La forme de la lunette n’est pas non plus sans rappeler un hublot…
La première référence de la Nautilus est le modèle 3700, avec, pour digne héritier la 5711, encore commercialisée pour quelque temps. Les deux modèles sont aux primes abords largement similaires, même si, en réalité, il s’agit de montres radicalement différentes d’un point de vue horloger. Un peu comme si l’on comparait une Porsche 911 des années 70 et l’un des tous derniers modèles de la manufacture allemande !
Le modèle Nautilus fait partie de la trilogie mythique des montres sportives de luxe, avec la Vacheron Constantin Overseas, et la Audemars Piguet Royal Oak .
Quoiqu’il en soit, avec l’introduction du modèle 3700, le mythe était né. Une montre somme toute assez confidentielle depuis sa création, puisque la manufacture Patek Philippe ne s’est jamais vraiment hissé (au grand plaisir des aficionados) à des niveaux de production très industriels… Le modèle 3700 a été décliné dans plusieurs alliages, tout or jaune, bi-ton or jaune et acier, et bien évidemment, le modèle historique tout en acier. C’est celui-ci qui reste dans tous les cœurs et dont la Nautilus 5711 aura hérité. Schématiquement, sans rentrer dans les considérations horlogères, la 3700 est une « deux aiguilles », c’est-à-dire sans grande trotteuse avec pour unique complication la date à 3 heures. La 5711, très similaire esthétiquement (même si nous sommes ravis de pointer un à un tous la multitude de détails qui diffèrent) est en revanche dotée de trois aiguilles, et donc dotée d’une grande trotteuse…
Référence historique, la 3700 |
Modèle plus récent, 5711-1A/001 |
Pour l’anecdote, les modèles 3700 n’ont pas toujours été plébiscités, et il n’était pas inhabituel de les trouver facilement en boutique, dans les Salons Patek à travers le monde, ou dans les boutiques multi-marques les plus huppées. Il est bien loin ce temps, à considérer qu’au début des années 2010, les listes d’attente pour le légendaire héritier, la 5711, ont commencé à se former… Pour atteindre jusqu’à 10 ans d’attente, autant dire que ces listes d’attentes sont devenues de moins en moins crédibles et que la réalité est que Patek a fini par publiciser qu’ils ne livreraient plus les primo-accédants, à savoir les clients non historiques de la marque…
Nous avons couverts à de multiples reprises ce phénomène de cote du second marché, et débattu sur le fait que les marques entretenaient le mythe, et donc pourraient être responsables (voire les instigateurs) des cotes folles que nous enregistrons actuellement.
Le point culminant des envolées du second marché pour les Nautilus précisément (plus de 100.000 euros pour une montre commercialisée moins de 30.000 euros en boutique !!!) s’explique notamment par l’annonce de l’arrêt de la production de la 5711 avec son cadran bleu et concurremment avec le lancement et la commercialisation (pour une année seulement !!!) du modèle 5711/1A avec un tout nouveau cadran vert olive (une couleur inédite qui n’est pas sans rappeler les patines naturelles des 3700…).
Illustration de la réf. 5711/1A-014 |
Illustration de la réf. 5711/1300A-001 |
Aujourd’hui, la Nautilus a sa propre collection, dans laquelle on trouve plus de 30 modèles sur le site officiel de Patek Philippe. C’est sans compter bien évidemment avec les versions qui ont été proposées puis arrêtées au fil des années, entre le premier lancement et aujourd’hui.
Parmi les modèles produits en ce moment, on trouve des montres classiques qui ressemblent de très près (en apparence) à la première Nautilus de 1976, avec des variantes au niveau des matériaux utilisés, de la couleur des cadrans et avec l’apparition de complications comme avec la 5712, la 5726, la 5980 ou la 5990, voire même la 5740. On trouve également des options plus féminines de la Nautilus, offrant un boîtier d’une taille un peu inférieure à l’originale. De manière très générale, toutes les montres masculines de la gamme Nautilus bénéficient aujourd’hui d’un positionnement de prix sur le second marché très supérieur aux prix officiels. Les deux références qui offrent le plus grand différentiel sont la 5711 (la montre historique) et la 5740G (le modèle avec calendrier perpétuel en or gris). Une mention spéciale bien évidemment pour la 5711/1A avec son cadran vert olive dont les prix pourraient avoir dépassé les 300 000 euros alors même que le prix boutique est quelque… 10 fois moins. Vous avez dit surréaliste ?
De nos jours, il n’y a pas d’option pour les primo-accédants que d’acheter une Nautilus d’occasion (possiblement en état neuf jamais porté) auprès d’un marchand spécialisé ou d’un particulier (attention aux conséquences possibles de cette stratégie à risques !).
Nautilus 5711 cadran blanc |
Nautilus 5726 et sa phase de lune |
Nautilus 5712 en or rose et bracelet cuir |
Est-ce une véritable panacée d’investir dans une Nautilus aujourd’hui ? Les prix ne sont ils pas trop inflatés et ne nous exposons nous pas à un possible retour de manivelle ? Ce blog n’a pas pour prétention de répondre à ces questions, juste à vous livrer des éléments de réflexion…We are sticking to our guns : Ne passez pas le pas si vous n’êtes pas amateur, cela n’aurait pas de sens… Passez votre chemin si votre but ultime est la plus value…
En revanche, force est de constater des fondamentaux très sains (production ultra limitée, collectionneurs sophistiqués, facilités de stockage, fluidité des transactions, engouement historique pour la marque) qui devraient rassurer plus d’uns sur la pérennité d’un tel « investissement » sur le moyen ou le long terme.
Souvenez vous toujours : "You never actually own a Patek Philippe. You merely look after it for the next generation."
Référence à l'article sur la 5711 : Poinçon de Genève au Poinçon Patek
Référence à l'article sur la 5712 Phase de Lune
Référence à l'article sur 5726 Calendrier annuel
Référence à l'article sur la 5980 Chronographe Flyback